Techniques de bioconstruction dans un « glamping » : de l'émission de plus de 760 000 kilogrammes de CO2 à l'absorption du dioxyde de carbone

DESTACADO:

L'application de principes durables, comme l'utilisation de matériaux écologiques, par opposition aux méthodes conventionnelles, permettrait d'éviter l'émission de 760 157 kilogrammes de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, soit l'équivalent de 323 471 kilomètres parcourus par des voitures à essence

Le budget des travaux augmenterait de 9,4 %, mais si le coût payé par les gouvernements comme pénalité pour les émissions de CO2 est pris en compte, cette augmentation serait de 5,1 %

La réduction des émissions de CO2 liées au secteur du BTP est une tâche qui ne peut être retardée. Le secteur est responsable de près de 40 % des émissions en Europe, ce qui a conduit la Commission européenne à se fixer pour objectif de réduire de moitié les émissions des bâtiments d'ici 2030 et de parvenir à une Union européenne (UE) durable et neutre en carbone d'ici 2050.

S'il est vrai que les bâtiments résidentiels sont responsables de la plupart de ces émissions, il est également vrai que des industries telles que le tourisme polluent lorsqu'elles construisent de nouveaux hôtels ou rénovent des hôtels existants. Dans ce contexte, CYPE a organisé le cycle « Architecture durable et bioconstruction : application pratique dans un projet de module de "glamping" » où nous avons voulu montrer et démontrer que l'utilisation de matériaux durables dans les « glampings », un type d'hébergement actuellement à la mode, peut générer des économies très importantes en termes d'émissions de dioxyde de carbone par rapport à l'utilisation de matériaux conventionnels.

À cette fin, nous avons simulé la construction de 40 hébergements de type « glamping » selon trois scénarios, que nous avons appelés « Conventionnel », « Conventionnel amélioré » et « Bioconstruction », en fonction des matériaux et des systèmes de construction utilisés. Ce travail nous a permis de confirmer l'existence de chapitres ayant une plus grande répercussion et un plus grand impact, tant économique qu'environnemental, dans l'analyse du cycle de vie, tels que les structures, les murs, les toitures et les revêtements de sol.

Commencer par la conception architecturale

Le calcul du budget et des émissions de CO2 a été possible grâce à l'élaboration de la conception architecturale d'un « glamping » avec l'application CYPE Architecture où nous avons priorisé et spécifié dans chaque élément constructif l'utilisation de matériaux tels que le bois, les bottes de paille, les mortiers d'argile, les enduits à la chaux aérienne ou les lasures naturelles dans les planchers en bois contre d'autres composants tels que le béton, la brique en terre cuite, l'aluminium, le plâtre ou la peinture plastique, entre autres.

[table id=5 /]

La conception architecturale 3D étant déjà réalisée, nous avons utilisé Open BIM Quantities, un logiciel qui utilise la géométrie du modèle BIM pour obtenir les métrés et l’estimatif de notre projet de « glamping » grâce à une bibliothèque de prix préalablement élaborée avec CYPEPROJECT et le Générateur de prix, que nous avons à notre tour importée dans Open BIM Quantities.

Afin d'établir une connexion directe entre les prix des unités d’ouvrage et notre projet, il était important d'attribuer des informations spécifiques dans le modèle BIM de CYPE Architecture pour chacun des systèmes utilisés, réalisant facilement la connexion avec Open BIM Quantities pour réaliser l’estimatif du projet.

Cette connexion a été effectuée via la création de typologies spécifiques dans le modèle BIM et l'utilisation d'étiquettes, ce qui a ensuite facilité le processus de mapping dans Open BIM Quantities et a permis d'établir une corrélation entre chaque élément constructif saisi dans CYPE Architecture et une ou plusieurs unités d’ouvrage dans le Générateur de prix.

Avec l’estimatif généré au format BC3 dans Open BIM Quantities, nous avons réalisé l'étude économique et l'analyse du cycle de vie avec le module "Impact environnemental. Analyse du cycle de vie" de CYPEPROJECT. Cette application nous a permis de calculer à la fois l’estimatif et le potentiel de réchauffement climatique de 40 « glampings » identiques à celui précédemment conçu avec des critères de bioconstruction. 

Ce calcul a montré que nous éviterions l'émission de 760 157 kilogrammes de dioxyde de carbone dans l'atmosphère par rapport à une construction conventionnelle utilisant des matériaux tels que le béton ou l'aluminium au lieu du bois, ou la brique en terre cuite au lieu de l'ossature légère en bois et en bottes de paille. En termes de pourcentage, l'utilisation de critères de bioconstruction permettrait de réduire les émissions de CO2 de 117,8 %.

Étude économique du projet

L'étude économique du projet de construction de 40 « glampings » en paille selon les critères de la bioconstruction serait supérieure de 9,4% au modèle conventionnel.

L'estimation économique s'élèverait à 1,72 million d'euros contre 1,57 million dans l'hypothèse d'un ouvrage avec des matériaux conventionnels. Cependant, l'augmentation du respect des critères de bioconstruction dans ce logement touristique de 40 « glampings » serait de 5,1% si l'on tient compte du coût que l'Espagne paie pour les émissions de CO2.

Un pourcentage qui va se réduire dans les prochains mois car le prix à payer pour les émissions de CO2 ne cesse d'augmenter et le lancement et la popularisation de nouveaux systèmes de bioconstruction vont réduire le coût de leur utilisation.

Derniers articles

L'application de principes durables, comme l'utilisation de matériaux écologiques, par opposition aux méthodes conventionnelles, permettrait d'éviter l'émission de 760 157 kilogrammes de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, soit l'équivalent de 323 471 kilomètres parcourus par des voitures à essence